L’hypertension, un mal qui se féminise
Première maladie en France, l’hypertension artérielle affecte 25 % des adultes, dont 6 millions de femmes (soit 22 % des Françaises) selon l’enquête CFLHTA en partenariat avec Kantar Health France 2011. A l’occasion de la Journée nationale consacrée à cette pathologie qui se déroule aujourd’hui, le Pr Jean-Jacques Mourad, président du Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle (CFLHTA), appelle les femmes à se prémunir contre cette maladie.
L’hypertension artérielle a-t-elle tendance à se développer ces dernières années ?
Oui, car on compte dans le monde un milliard d’hypertendus aujourd’hui et on estime qu’ils seront 1,2 milliard en 2020. Une croissance qui s’explique par l’allongement de la durée de la vie et au fait que de plus en plus de jeunes sont sujets à cette maladie, en raison notamment de leur obésité. Et même si les femmes sont naturellement plus protégées contre l’hypertension que les hommes grâce à leur système hormonal, elles sont beaucoup plus nombreuses à être sujettes à cette maladie qu’il y a dix ans.
Pour quelles raisons les femmes ont-elles davantage de risques d’être touchées ?
Il faut dépasser l’image de la femme ménopausée hypertendue, car certains facteurs favorisent l’apparition précoce de cette maladie. Nous savons désormais que les femmes peuvent croiser cette pathologie à trois moments clés de leur vie : lorsqu’elles prennent la pilule (car celle-ci peut provoquer une élévation de leur tension artérielle), lors d’une grossesse (car les maternités tardives et la corpulence des mères sont des facteurs à risques) et lors de la ménopause (en raison de la perte de l’effet protecteur des œstrogènes naturels). Par ailleurs, les femmes ont adopté les mauvais comportements « masculins » : certaines fument, sont sédentaires et sont en surpoids. (…) Lire la suite sur 20minutes.fr