Rappel :
Inscrits au code de Santé publique depuis 1996, les médicaments génériques font partis aujourd’hui des médicaments proposés aux patients. En France, la part de ces génériques reste inférieure aux objectifs fixés notamment par l’assurance maladie.
Pour inciter leur utilisation en remplacement du médicament « de marque », les pouvoirs publics ont autorisé en 2001 les pharmaciens d’officine à substituer un princeps par son générique (sauf mention contraire du prescripteur ou refus du patient). En plus, de nombreuses campagnes d’information sont régulièrement diffusées par les médias destinées au grand public pour essayer d’augmenter la proportion de médicaments génériques. Malgré cela, la généralisation des génériques rencontrent de nombreuses réticences notamment des professionnels de santé mais aussi des patients eux-mêmes.
Conseils du Pharmacien :
Qu’est qu’un générique ? Une copie ou un nouveau médicament.
Un médicament générique n’est pas une copie mais l’équivalent d’un médicament dit « de marque ». La molécule active, à l’origine de l’action pharmacologique du médicament, est strictement identique et le dosage est le même. La dénomination des génériques se fait simplement par le nom de la molécule active (ou encore appelé principe actif) ce qui explique parfois que certains médicaments présentent des noms complexes.
Un générique ne peut être mis sur le marché qu’à partir du moment où le brevet protégeant le médicament initial tombe dans le domaine public. Il peut être alors commercialisé par différents laboratoires pharmaceutiques.
Pourquoi les génériques sont moins chers ?
En théorie, les génériques sont environ 30% moins chers que le médicament de référence. Cela est dû au fait que toutes les études avant commercialisation ont déjà été effectuées. De plus, dans le cas d’un générique, les démarches administratives sont simplifiées et plus rapides ce qui permet de diminuer le cout final.
Le brevet d’exclusivité d’exploitation de la molécule n’étant plus valable, la fabrication de ce médicament n’est plus soumise à une situation de monopole permettant une concurrence entre les laboratoires.
Mais, face à cette situation, les entreprises pharmaceutiques anticipent souvent le passage d’un médicament en générique en réduisant le prix du médicament de référence de façon à contrer l’argument de cout plus élevé du princeps.
Peut-on refuser un médicament générique ?
Oui, un patient peut refuser la substitution d’un médicament par son générique. Le médecin devra alors prescrire le médicament princeps et le pharmacien devra délivrer ce dernier sans substitution.
Mais, les organismes sociaux et les mutuelles peuvent, dans cette situation, refusés le remboursement normal du médicament et laisser à la charge du patient une part non remboursée.
Que veut dire DCI et princeps ?
La DCI est la Dénomination Commune Internationale. C’est le nom de la molécule contenue dans un médicament. Il s’agit parfois d’un nom complexe souvent difficile à retenir. C’est également ce nom qui sera commun dans tous les pays du monde sauf certaines exceptions (comme par exemple le paracétamol qui devient acétaminophéne aux USA).
Le princeps est le nom de marque d’un médicament qui est la propriété du laboratoire pharmaceutique qui détient le brevet.
Peut-on être allergique à un générique ?
Oui, lors d’une substitution d’un princeps bien toléré par un générique il est possible de présenter certains signes allergiques.
En effet, la substance active est la même mais les excipients changent souvent entre les médicaments. Demandez alors conseils à votre médecin ou à votre pharmacien notamment si vous présentez un terrain allergique particulier (allergie à l’amidon, gluten…)
L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) met à disposition du public et des professionels la liste des équivalents génériques .
Pour consulter cette liste, cliquez ici
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